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Ca d'Oro sur la grande Bleue

Italie.....dernière

4 Octobre 2018 , Rédigé par Vincent et Catherine Crespy

Nous quittons la Croatie sous un franc beau temps. Direction Brindisi.

Dans la journée, nous recevons plusieurs fois la visite de dauphins. Nous adorons, d'autant plus qu'il y a longtemps que nous n'en avions pas vu. La nuit est très calme et hormis un ferry qui nous a croisé d'un peu trop près, nous n'avons rien eu à signaler.

Vers 4 heures du matin, voyant que nous arriverions trop tôt à Brindisi, nous avons pris la direction d'Otranto. Cela nous fait gagner une étape.

À Otranto, où nous sommes arrivés vers midi, nous avons trouvé une place à quai. Heureusement car le mouillage dans l'avant port est bien agité.

la forteresse vue du port

la forteresse vue du port

l’intégration des vieilles fortifications dans les nouvelles donne des choses surprenantes

l’intégration des vieilles fortifications dans les nouvelles donne des choses surprenantes

en haut des remparts

en haut des remparts

petite chapelle orthodoxe au cœur de la vieille ville

petite chapelle orthodoxe au cœur de la vieille ville

surveillance

surveillance

Après deux nuits et une journée complète pour récupérer de notre traversée et visiter la vieille ville, nous partons pour Santa Maria di Leucca, au bout du talon de la botte. Le départ est assez mouvementé car jusqu'au cap d'Otrento, nous avons une forte houle par le travers.....la vaisselle n'aime pas, nous non plus.

Passé le cap, nous prenons la mer par l'arrière et tout va mieux.

A Santa Maria, nous prenons le temps de visiter la ville, ce que nous n'avions pas eu le temps de faire il y a 2 ans. Cette station balnéaire très à la mode avant guerre abrite des chefs d'oeuvres de l'architecture rococo.

Un peu d'avitaillement et nous continuons notre route vers la Corse.

vous avez dit rococo...
vous avez dit rococo...
vous avez dit rococo...

vous avez dit rococo...

la baie de Santa Maria di Leuca

la baie de Santa Maria di Leuca

La prochaine étape est Crotone, où nous étions restés, il y a 2 ans, 10 jours bloqués par le mauvais temps.

Cette année, ce sont des orages qui nous clouent au port.

Nous profitons de cette escale prolongée pour partager nos soirées avec un couple de méditerranéens très sympathiques avec qui je discutais virtuellement de la Croatie sur un forum de voileux.

De Crotone à Rocella Ionica, rien à signaler. Dans la marina, nous sommes à couple d'un autre bateau français. Nous comparons nos stratégies pour passer le détroit de Messine. Nous sommes d'accord pour l'heure du départ: 2 heures du mat', histoire d'avoir le courant avec nous au passage du détroit. Belle navigation de nuit avec un petit thermique (vent venant de la terre, la nuit) qui laisse la mer plate et agréable.

Comme nous étions en «mortes eaux», nous n'avons pas eu beaucoup de courant portant. Moins que ce que l'on peut trouver sous le pont de l'île de Ré...et ne parlons pas du golfe du Morbihan...

L'autre crainte portait sur le nombreux trafic de gros bateaux....nous n'avons vu que 4 cargos et les ferries ne nous ont pas posé de problèmes. Voilà, le détroit est derrière nous, pas vu de sardine mais un petit thonidé (bonitou ?) vient améliorer la cambuse... tranches de thon à la tomate et rillettes de thon avec le reste.

la cote calabraise du detroit de Messine
la cote calabraise du detroit de Messine
la cote calabraise du detroit de Messine

la cote calabraise du detroit de Messine

ma seule prise de l'année, à la sortie du détroit, et ce n'est pas une sardine

ma seule prise de l'année, à la sortie du détroit, et ce n'est pas une sardine

A 18h, (100 miles nautiques à 5 nds de moyenne) nous nous amarrons sur un ponton de Tropéa. Avant de découvrir la ville, nous faisons connaissance avec les prix de cette partie de l’Italie. 60€/nuit.... (à rapprocher des 30€/nuit de Crotone)

La ville a du être belle. Maintenant, même les cosmétiques ne masqueraient pas sa décrépitude. Pourtant, la foule est dense dans cette bourgade qui ne vaut en fait que par ses plages surplombées de falaises magnifiques.

Tropéa vue de la mer

Tropéa vue de la mer

la mer, vue de Tropéa
la mer, vue de Tropéa
la mer, vue de Tropéa

la mer, vue de Tropéa

Tropéa.... sur le déclin mais très prisée l'ete par les itaiens
Tropéa.... sur le déclin mais très prisée l'ete par les itaiens
Tropéa.... sur le déclin mais très prisée l'ete par les itaiens

Tropéa.... sur le déclin mais très prisée l'ete par les itaiens

Comme il nous faut du gasoil et qu’ici il est hors de prix, nous changeons de port... direction Vibo Valentia, 15 miles plus loin. Ici, ce n’est pas une marina qui gère le port mais comme beaucoup d’endroits en Italie, les pontons appartiennent à différentes sociétés privées qui pratiquent les prix qu’elles veulent, sans les afficher bien sûr. Le ponton où nous allons a des prix presque raisonnables et le gasoil est 20ctms moins cher qu’à Tropéa. La ville abrite aussi quelques petits supermarchés où nous avitaillons.

A Cétraro, 50 miles plus nord, nous mouillons devant le port, bien abrité par l’avancée de la digue. Las, c’était sans compter avec la multitude de bateaux à moteur qui entrent et sortent du port à fond, y compris la nuit. La ville est assez loin du port et après ces 10h de navigation, nous faisons l’impasse de sa visite.

Toujours plus nord, nous récidivons et mouillons devant la plage de Camerota avec l’idée de n’y rester que le temps d’une bonne baignade puis d’aller au port. La Guardia Costera en décide autrement. Elle nous vire du mouillage car nous sommes dans la bande des 300m du rivage... oui mais plus loin, il y a trop de fond !!!
Les prix du port ici sont prohibitifs (90€) nous décidons à l’unanimité de ne pas subir ce racket et allons quelques miles plus loin voir comment est le mouillage de Palinuro. Il est superbe. Ce cap défendu de hautes falaises nous abritera bien pour la nuit. Mais pour l’heure, la zone de mouillage la plus calme est envahie de bateaux à moteur de tous genres : semi-rigides, vedettes, yachts et barcasses en bois au diesel pétaradant et fumant.  Le soir, toute cette flotte regagne les ports voisins et nous laissent la place. La nuit est calme et belle.

mouillage du cap palinuro
mouillage du cap palinuro

mouillage du cap palinuro

Nous remontons toujours la côte en de longues étapes et atteignons Agropoli. Ce port est lui aussi géré par des privés. Le premier ponton nous annonce 90€ la nuit !!!  Alors que nous tournons un peu dans le port, essayant de trouver des interlocuteurs sur les autres pontons, nous découvrons qu’un coin de quai abrite quelques bateaux. Nous interpellons le propriétaire du petit voilier le plus près de nous et là, surprise, il nous annonce que ce quai (sans eau ni électricité) est gratuit ! par contre, il faut que ce soit l’employé communal qui vienne nous placer et prendre nos amarres. Cet adorable navigateur se propose  d’appeler cet employé et en effet, un gentil jeune homme arrive en vélo, nous prend nos amarres, nous passe deux pendilles, prend nos coordonnées et celles du bateau et nous demande 5€ pour l’aide. Et ce n’est même pas du black puisqu’il nous fait un beau reçu sur un carnet à souche. Nous sommes tellement surpris que, pour le récompenser de la bonne suée qu’il a prise à cause de nous, nous lui donnons 10€. Un quart d’heure plus tard, un autre bateau français vient s’amarrer à côté de nous. C’est un caïque turc d’une quinzaine de mètres dont Frédéric, le propriétaire est tombé amoureux. Nous passerons toute la soirée à parler de nos navigations. Extinctions des feux à plus d’une heure. Soirée formidable.

Comme Naples ne nous attire pas plus que ça, nous visons Salerne que les guides aiment beaucoup qui est notre escale suivante. Ici, il y a 3 ports de plaisance. Un dans le port de commerce,  un de l’autre coté de la digue sud et un troisième un kilomètre  plus au sud. Le moins cher étant le premier, nous y allons. Les ormmegiani (les employés qui prennent les amarres et passent les pendilles) sont efficaces et dans la brise assez forte de cette fin d’après midi, ce sont eux qui viennent à bord mettre les pendilles au taquet.

La ville est belle mais comme c’est dimanche, c’est un peu mort.

Le lendemain, bricolage le matin (vidange du moteur) et visite de la ville en fin d’après midi. C’est plus animé que la veille. Les vieux quartiers sont vivants. La longue promenade en bord de mer est ombreuse et la foule s’y presse. Et ici comme dans 3 villes sur 5 en Italie, le corso  Victorio Emanuele II est l’avenue la plus achalandée de la ville. Les bars font le plein et l’heure s’y prêtant, Catherine s’offre un « apérol spritz » et j’opte pour un blanc local bien frais.

la forteresse veille sur Salerne

la forteresse veille sur Salerne

la cathédrale et son cloître

la cathédrale et son cloître

les tags poétiques de la vieille ville
les tags poétiques de la vieille ville
les tags poétiques de la vieille ville
les tags poétiques de la vieille ville

les tags poétiques de la vieille ville

La route de Salerne à Procida nous fait passer à coté de Capri .... Nous imaginions cette île plus belle ....

Procida par contre nous tape dans l’oeil, surtout le coté sud du village principal. Hélas, nous n’avons pas le temps de poser l’ancre que le ciel qui n’était que menaçant vire au noir. La baie n’étant pas trop bien protégée des vents de sud, nous décidons d’aller nous réfugier derrière le cap Miseno qui est à moins d’une heure de là. Sur la route, nous sommes dépassés par une meute de bateaux à moteur en tous genres et suivis par des voiliers qui ont tous pris la même décision que nous... on dirait des animaux en fuite devant le feu de prairie. Malgré notre belle vitesse, nous sommes rattrapés à moins de 5 mn de l’abri, alors que nous contournions un champ de filières à moules. La première claque frôle les 40 nd et fait décoller l’annexe peut être mal amarrée. Je file sur le pont la réamarrer et c’est Catherine à la barre qui se prend la seconde claque qui envoie « Ca’d’Oro » presque au tapis... sous les 50nd de la rafale, le bateau a pris au moins 45° de gîte à sec de toile ! la pluie cinglante n’arrange rien et comme il faut faire les derniers 100m face au vent avant de profiter de l’abri des falaises, nous sommes aveuglés et ne distinguons les bouées du chenal que lorsque le bateau est dessus. Moteur à 3000t, nous avançons à peine sous la bourrasque qui, d’un coup, cesse aussi brutalement qu’elle était venue. Nous rejoignons le mouillage de Miseno et sur l’eau flotte toute une collection de coussins et de matelas qui équipent habituellement les bateaux à moteur. Nous croisons même une glacière. En fin d’après midi, les bateaux qui étaient mouillés avec nous quittent un à un la zone pour rejoindre qui son ponton, qui son corps mort et nous restons 3 voiliers sur place à nous remettre de nos émotions.

Le lendemain, journée calme. Nous allons nous dégourdir les jambes dans le village et comme c’est dimanche, nous nous votons un petit rafraîchissement à une paillote en bord de plage.

Les orages sont toujours présents le soir mais contrairement au 1er qui venait de la mer, ceux là se forment sur les reliefs et viennent à peine sur le littoral.

le cap Miseno

le cap Miseno

et ses filières à moules

et ses filières à moules

Nous décidons de retourner à Pocida que nous n’avions qu’entrevu. Arrivés en milieu de matinée, nous trouvons une très bonne place pour planter l’ancre dans un fond mi vase, mi sable de bonne tenue. Le village qui s’étage sur son promontoire est  superbe. Des murs pastel, certains bien passés, une église minuscule sous son dôme, les bateaux le long des quais, la citadelle qui surplombe l’ensemble... cela a un charme fou.

Nous allons à terre faire quelques emplettes. La circulation est un peu folle mais ce sont surtout des scooters et des vélos. Ça me rappelle Saint Martin de Ré en août.

L’après midi, alors que nous avions prévu de retourner à terre, un nouvel orage pointe à l’horizon. Heureusement, il vient de terre en nous sommes bien abrités des vents qu’il pourrait générer. Par contre, une petite pluie vient gâcher l’après midi et nous cloue à bord.

procida avant l'orage

procida avant l'orage

Procida sous le soleil
Procida sous le soleil
Procida sous le soleil

Procida sous le soleil

Le vent prévu à l’est nous fait tirer un trait sur Ventotène et Ponza, deux îles intéressantes mais dont les mouillages sont exposés à l’est et les ports minuscules inabordables.

Nous prenons donc la direction de Gaeta. Le port, bien protégé par une longue digue est géré par la municipalité et les prix s’en trouvent d’autant plus doux (pour l’Italie !)

La ville est accueillante, vivante et la municipalité fait visiblement des gros efforts pour la rendre encore plus attrayante. C’est propre, les pelouses, les arbres nombreux et la massifs de fleurs donnent envie de flâner jusqu’au vieux quartier médiéval qui  entoure le vieux port de Santa Maria.

Le soir, nous voulons acheter des parts de pizza à emporter dans ce qui est la meilleure pizzeria à emporter de la ville selon les dires des employés du port que nous avons interrogés. Là, nous assistons à un spectacle incroyable. Quatre « serveurs » découpent des pizzas à toute vitesse, en part, en demi part, en quart de part et même en bouchées suivant les désirs des clients qui se bousculent pour être servis les premiers. Au bout de vingt minutes, j’arrive au bord du comptoir. Catherine qui n’aime pas la foule s’est repliée vers l’extérieur de l’échoppe. Je la rejoins avec un assortiment de parts de pizza dont je ne suis pas sûr d’avoir compris ce qu’il y avait dessus .... Verdict, mangeable mais pas inoubliable....

Gaeta coté ville neuve

Gaeta coté ville neuve

Gaéta coté vieille ville

Gaéta coté vieille ville

En remontant le long de la côte, Nettuno nous offre un abri sympathique au pied d’une vieille ville charmante et vivante dès le soir arrivé.

Rome nous attend et nous filons une fois de plus au moteur par manque de vent vers Porto di Roma, le nouveau port d’Ostie.

Bus, train, métro, nous atteignons le coeur de Rome en moins d’une heure pour la modique somme de 1€50

Le Colisée imposant, les églises aux tableaux magnifiques, la Rome antique, que nous ne verrons que de loin. N’ayant pas réservé nos billets par internet, il faut faire 1h de queue pour avoir un sésame puis une autre heure pour pouvoir accéder au site, le tout sous un soleil de plomb. C’est trop pour nous.
Nous nous contenterons des monuments publics, eglises, cloîtres, fontaines, et bien sûr un petit tour au Vatican. Nous en avons plein les yeux et sur le soir, plein les pattes....

Rome antique
Rome antique
Rome antique
Rome antique
Rome antique
Rome antique
Rome antique
Rome antique
Rome antique

Rome antique

César.... inévitable

César.... inévitable

la monstruosité de Victor Emmanuel

la monstruosité de Victor Emmanuel

églises
églises
églises
églises
églises

églises

l'art , dans la rue
l'art , dans la rue

l'art , dans la rue

le marbre des fontaines
le marbre des fontaines
le marbre des fontaines

le marbre des fontaines

l'art dans les églises
l'art dans les églises
l'art dans les églises
l'art dans les églises
l'art dans les églises
l'art dans les églises
l'art dans les églises

l'art dans les églises

monuments célèbres
monuments célèbres
monuments célèbres

monuments célèbres

perspective sur le Vatican

perspective sur le Vatican

presque la voie Appia qui faisait rêver Catherine lors de ses versions latines

presque la voie Appia qui faisait rêver Catherine lors de ses versions latines

la patrone

la patrone

La visite prévue sur deux jours est raccourcie pour cause de météo. Un coup de vent s’annonce pour les prochains jours sur les Bouches de Bonifacio et nous ne voulons pas rater notre fils Antoine qui doit arriver à Porto Vecchio à la fin de la semaine.
Traversée sans problème, même si des orages sur l’Italie et la Sardaigne nous ont un moment inquiétés.

Nous voici de retour en France....

 

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