Golfe de Gènes
La remontée de la Corse coté Est de Porto Vecchio à Bastia via Solenzara n’a rien de remarquable, à part la vision des sommets enneigés.
A Bastia, on profite des vents forts annoncés le long du Cap Corse, pour visiter une fois de plus la ville.
Beau temps dès le lendemain, donc départ pour Elbe dès l’aube, car le thermique de l’après midi est annoncé fort.
Nous plantons l’ancre dans un joli fond de sable, dans la petite baie de Barbatoia, au SO de l’île.
Mouillage magnifique, surtout le soir quand les petits bateaux à moteur sont retournés au port le plus proche. Le vent fort de NO qui s’installe en fin d’après midi et qui soufflera toute la nuit n’est pas gênant.
Le jour suivant, nous changeons de crique pour aller dans le golfe de Lacona. Mouillage derrière une barre rocheuse, tout aussi beau que le 1er. Comme nous sommes arrivés tôt, j’ai du temps pour finir de gratter la coque et poncer l’hélice où quelques traces calcaires de mollusque ont résistée à mon 1er grattage. L’eau est à peine plus chaude qu’à Saint Cyprien et le shorty est bienvenu. Catherine refuse de se baigner...
Notre 3ème escale est Porto Azzurro. Pour y aller, nous contournons la pointe SE de l’île, site d’anciennes carrières de minerai de fer.
Le village de Porto Azzurro est très sympathique, le port attire beaucoup de touristes et les terrasses font le plein à l’heure de l’Apérol spritz.
Nous restons deux jours dans ce petit paradis. Nous faisons le tour de la citadelle qui a jadis servi aussi de prison pour aller voir la très belle plage de Barbarossa et terminons la balade à la terrasse d’un petit bistro du port.
Belle mer et bon vent nous poussent ensuite vers Livourne où nous louons une voiture pour visiter Pise en fin d’après midi, puis le lendemain Sienne et San Gimignano. Nous zapperons Florence car n’ayant réservé nulle part, nous ne pourrons rien visiter sans faire deux heures de queue, un peu comme à Rome l’an dernier.
A Pise, nous constatons que la tour penche plus que ce que l’on imagine d’après les photos. La Cathédrale est grandiose. Malheureusement, vu l’heure tardive de notre visite, nous ne visiterons qu’elle.
Pour le retour à Livourne, nous longeons le front de mer ou le surprenant côtoie le kitch de mauvais goût.
A Sienne, une panne généralisée nous empêche de visiter les beaux monuments. Nous parcourons les petites rues pavées qui entourent la Piazza del Campo, célèbre place où ont lieu les courses de chevaux aux couleurs de chaque quartier. Nos pas nous amènent au sanctuaire de St Catherine de Sienne, un hasard.
Sur la route du retour, sur les conseils d’Elisabeth qui a visité la Toscane quelques jours avant, nous ne manquons pas San Gimignano. Surprenante bourgade au sommet de sa colline où les bourgeois du coin ont construit des tours assez monumentales... à qui aura la plus grande !!! Ca leur aurait sûrement coûté moins cher de jouer à qui pisse le plus loin mais le village en aurait perdu de sa singularité.
De Livourne, nous aurons surtout arpenté la « petite Venise »(qui ne vaut pas la vraie) et la nouvelle citadelle (en aussi piteux état que l’ancienne).
La Spezia, notre escale suivante est aussi notre point de départ pour visiter les 5 Terre. Le train qui nous y emmène est bondé, il faut dire qu’on est Dimanche...
Nous arrivons à Riomaggiore, 1er village accroché à la montagne avec son minuscule port, tout en bas. Un saut de puce plus loin, c’est Manarola qui nous accueille, lui aussi accroché à sa montagne mais avec un port un peu plus grand. Le 3eme village, Corniglia, lui est perché sur son promontoire et il faut escalader une interminable volée de marche pour y accéder. Comme la faim se fait sentir, nous trouvons un petit estaminet où nous mangeons les fameuses focaccia. La véritable est faite de deux couches de pâte sans levure (farine, eau, huile d’olive et sel) enveloppant une préparation à base de fromage très frais, dans laquelle on peut trouver moult ingrédients très finement hachés. Un délice.
Une fois remis de nos efforts, nous redescendons à la gare pour visiter les deux derniers villages.
Vernazza, le plus beau à notre goût, puis Monterosso, le plus quelconque, installé dans une vallée plus ouverte et dont la plage accueille comme partout en Italie des sociétés de bains de mer (des portions de plage privée, avec sun-bed, parasol et bar distillant de la musique le plus fort possible)
Le soir, nous sommes cuits... par la chaleur et par la fatigue.
Le port antique de Gènes se trouve dans un dédale de chenaux, de darses et de bassins. Cette « marina» est idéalement placée pour visiter la vieille ville. Nous avons aimé flâner dans ces ruelles où les étals de fruits débordent dans le passage. Nous avons aussi été impressionnés par la Piazza de Ferrari face au majestueux palais ducal et la cathédrale nous a semblé moins belle que l’église San Pietro, perdue dans les ruelles et que nous avons visité un peu par hasard.
Pour quitter le port de Gènes, nous longeons une interminable digue qui abrite encore plus de darses que la digue Est. 4 milles pour sortir du port, encore, nous avons pris la passe centrale, car cette digue continue encore sur 2, milles vers l’ouest ! À la sortie du port, nous nous faisons doubler par un petit vraquier qui si on en croit son AIS arrivera demain midi à Marseille !
Arrivé à Loano, nous découvrons que cette très belle marina est équipée de cat-way, qu’ils appellent ici des « doigts ».
Petite balade en fin d’après midi pour découvrir la charmante bourgade. C’est un peu par hasard que nous trouverons le vieux quartier très animé. L’endroit est charmant et nous nous posons à une terrasse pour profiter du moment.
Le soir, la météo nous annonce un risque de vent fort pour les jours à venir. Nous décidons de sauter la dernière étape italienne prévue et d’aller le plus loin possible vers Nice où nous sommes attendu pour le WE.
C’est à Menton qui nous nous amarrons sous l’oeil de la web-cam .... nous voici en France continentale que nous avions quittée en avril 2015